4 Mai 2020
Un CHSCT extraordinaire s'est réuni ce jeudi 30 avril afin que vos représentants puissent émettre un avis sur les mesures de prévention des risques professionnels en période de confinement/Covid-19. Ce document de 3 pages ne présentant aucune mesure concrète, vos élus CGT-SUD, FSU et UNSA ont voté contre, vos élus SGEN se sont abstenus mais vos élus SNPTES ont approuvé ces mesures.
Pourtant, dès le début de la crise, tous vos représentants avaient demandé avec insistance à la présidence de l'UL d'être associés aux échanges permettant la continuité de l'activité universitaire afin de permettre à tous de travailler "le moins mal possible". Peu encline à y répondre favorablement, la présidence nous a proposé aujourd'hui, non pas de voter sur l'intégralité du plan de continuité d'activité (PCA), mais simplement sur une partie. Quel sens cela a-t-il à 10 jours de la reprise et alors même qu'il est déjà appliqué ? En effet, le document, soumis au vote, liste uniquement des actions génériques. Il ne prend pas en compte les préconisations concernant les conditions de travail des agents que nous avions pourtant demandées et n'offre pas suffisamment de garanties dans l'organisation des services. Ce n'est à l'évidence pas la priorité de l'établissement. En aucun cas, nous n'avons eu connaissance des actions mises en place concrètement pour les agents et les étudiants de l'université. La direction de l'université nous a systématiquement présenté des mesures génériques aux contours flous. Aujourd'hui, à moins de deux semaines de la reprise, on nous présente un plan dans lequel le CHSCT n'est même pas sollicité. Aucune de nos questions, aucune de nos demandes afin d'assurer la sécurité de nos collègues n'ont été prises en compte, la direction de l'université ayant préféré travailler dans le confinement de sa "cellule de crise" créée pour l'occasion, sans tenir compte de nos remarques de terrain.
Nous considérons que ce document est la manifestation éclatante d'un manque de respect envers l'ensemble des personnels de l'université de Lorraine, à travers leurs représentants. On pourrait même y voir une forme de mépris caractérisé. Il montre comment l'établissement traite ses agents. En cette période de crise inédite, nous aurions pu espérer mieux dans une université "solidaire, ambitieuse et responsable" qui se targue de prôner "la collégialité et le dialogue". Mais force est de constater que la tenue des CHSCT par visioconférence se résume plutôt à de longs monologues du président, qui daigne parfois donner la parole aux représentants du CHSCT mais reste sourd à leurs propos.
Les mandaté.es CGT-SUD, FSU, UNSA