La loi de programmation de la recherche (LPR) a été adoptée par l’Assemblée nationale ce mardi 17 novembre et passera au Sénat ce vendredi. Cette loi passe en force, malgré l’opposition des collègues dans les universités. Cette opposition s’est largement exprimée au cours des derniers mois en dénonçant ce que prépare cette LPR : accroissement de la précarité déjà massive dans toutes les catégories de personnels (alors qu’il s’agirait de la réduire), accroissement des financements par projet et des pouvoirs locaux, réduction des libertés académiques…
La ministre a décidé de poursuivre son passage en force en aggravant encore les dispositions de cette loi, tout cela en plein confinement. C’est ainsi que deux amendements ont été ajoutés fin octobre et adoptés par l’Assemblée nationale. L’un supprime la procédure de qualification aux fonctions de professeurs des universités et lance des expérimentations pour la qualification aux fonctions de maitre de conférences. L’autre modifie le code pénal en prévoyant de sanctionner des occupations de sites universitaires qui seraient qualifiées d’illégales : jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Ce ne sont pas seulement nos métiers qui sont attaqués.
C’est l’université en tant que lieu d’émancipation, de controverse, de vie démocratique qui est remise en cause.
Ensemble, discutons des moyens de résister contre la LPR et sa mise en place dans nos universités.