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Lorraine Sup CGT

Stop à la vidéosurveillance à l'université de Lorraine ! - communiqué intersyndical

STOP À LA VIDÉOSURVEILLANCE À L’UNIVERSITÉ DE LORRAINE !


Nous avons appris en juin dernier le choix de la présidence d’installer des caméras de vidéosurveillance sur
différents sites de l’UL, sans se préoccuper d'en informer les usager.es (personnel, étudiant.es). 15 sites sont
concernés, et pour certains l’installation est déjà terminée :


- ENSIC,
- Présidence Léopold,
- Faculté de Droit,
- Pôle Herbert Simon,
- IUT Saint Avold,
- STAPS,
- IUT Sarreguemines,
- IUT Thionville,
- Campus Brabois Ingéniérie,
- Campus du Saulcy
- Faculté de Médecine,
- IUT Nancy Brabois,
- ENSTIB,
- IUT d’EPINAL,
- IUT Saint-Dié.


Nous, personnel.les de l’université de Lorraine, sommes très préoccupé.es par ce déploiement à bas bruit de la
vidéosurveillance sur nos lieux de travail. Cette dernière aurait comme missions, d’après la présidence, de
dissuader, protéger et rechercher a posteriori les auteurs d’un « événement exceptionnel (vol, dégradation,
agression) ». Quels « événements exceptionnels » ont donc pu avoir lieu sur ces 15 sites pour expliquer un tel
déploiement ? Nous serions en outre curieux.ses de connaître sur quels fondements scientifiques repose cette
confiance dans les vertus de la vidéosurveillance, alors que leur inefficacité est régulièrement pointée du
doigt (1).
Nous nous interrogeons également sur le périmètre pour l’instant très flou des cas pouvant faire l’objet d’une
demande d’images auprès du DGSA, et sur les critères au regard desquels ce dernier jugera pour autoriser, ou
non, la consultation des images de vidéosurveillance par les auteurs de la requête.
Nous nous alarmons également de la future mise à disposition par l’université de Lorraine de ses images de
vidéosurveillance aux enquêteurs de la police judiciaire, la transformant de fait en organe actif de la surveillance
des populations. Par exemple, à quoi serviront les images des actions revendicatives du personnel et
des étudiant.es que les caméras des campus de l’université de Lorraine capteront ?
Car dans les faits, il s’agit bien de déployer les moyens d’un contrôle poussé des personnes, au prétexte de
renforcer la sécurité. On ne manque pas d’exemples internationaux pour observer ce que permet un système de
vidéosurveillance en matière de répression des opposants politiques, ni d’exemples historiques pour nous
apprendre à nous méfier de l’argument « vous n’avez rien à craindre si vous n’avez rien à cacher ».
Nous déplorons que la présidence fasse le choix de consacrer un budget conséquent (frais d'installation, de
fonctionnement, de formation...) pour enrichir des entreprises prospérant sur la fabrique de la peur et des
promesses de contrôle toujours déçues. Nous lui suggérons plutôt de consacrer un tel budget à la prise en
compte des enjeux écologiques dont l’isolation des bâtiments.
Nous demandons la suspension des travaux d’installation de la vidéosurveillance, la désactivation des
caméras déjà installées et la tenue de débats impliquant les personnels et les étudiant.es au sein des
sites concernés et des instances représentatives de l'établissement (2), dont l’issue déterminera la
poursuite ou l’abandon définitif de l’installation de caméras. Nous invitons les élu.es des conseils
centraux et les représentant.es des personnels aux CSA et F3SCT de l’établissement de toutes les listes
et organisations syndicales à se saisir de cette question.
(1) Voir par exemple cet article, disponible sur Europresse : https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/22/une-etude-
commandee-par-les-gendarmes-montre-la-relative-inefficacite-de-la-videosurveillance_6106952_3224.html"
(2) Voir sur le site de la CNIL : "Les instances représentatives du personnel doivent être informées et consultées avant
toute décision d’installer des caméras."
https://www.cnil.fr/fr/la-videosurveillance-videoprotection-au-travai

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